Atelier -> samedi 09 février 2019
Bar-le-Duc
« Je recommande à chaque occasion aux personnes qui douteraient encore des bienfaits de la nature, de rencontrer Madame Jamin qui est à l'écoute de la personne et qui donne de précieux conseils. »
« Je n'avais jamais imaginé pouvoir être atteinte d'un cancer si jeune même si je savais que le cancer ne faisait aucune distinction sur la couleur, l'âge et le sexe. Pourtant mon existence s'en est retrouvée complétement bousculée. Et c'est peu dire écrit ainsi. Je me rappelle de ce jour, nous étions le 03 juillet 2017. J'avais 40 ans. Je venais pour la première fois d'effectuer une mammographie. Je ne savais pas comment cela se déroulait. J'étais confiante et sereine car rien ne laisser présager à un quelconque cancer. Le médecin qui me l'a annoncé, n'a pris aucun gant et s'en est allé en me disant de voir avec mon médecin prescripteur. Je suis restée bouche-bée! Aucun mot ne sortait, le silence avait pris toute la place. Tout mon corps tremblait, quelques larmes coulaient. La peur venait d'envahir mon esprit. J'ai bien eu du mal à me rhabiller. Je lui en voulais de ne pas avoir pris le temps d'accueillir ce qui se passait pour moi à ce moment précis et de me laisser sans réponse sur la marche à suivre. L'incertitude, l'insécurité, l'angoisse d'une journée sur l'autre grandissait à chaque instant. Personne à qui parler de tous mes ressentis. Mes proches essayaient de me rassurer. Sauf que j'avais besoin de vider mon sac. Je me sentais incomprise, seule devant cette multitude de questions qui traversaient ma tête sans relâche. J'étais psychologiquement fragile et je cachais ma vulnérabilité. Je n'en pouvais plus d'entendre sans cesse la même chose. " Tout ira bien, tu es une battante, tu es forte! ce genre de cancer se soigne bien." J'aurais eu besoin d'un endroit qui m'apprenne à prendre soin de moi, qui m'écoute sans me juger, un endroit où j'aurais pu avoir des pistes sur comment changer certaines habitudes alimentaires, quelles activités pratiquer sans me sentir épuisée. Juste pour me sentir vivante et sortir de la culpabilité d'avoir eu un cancer car je n'avais pas une hygiène de vie irréprochable ou de ne pas pouvoir tout assumer pendant que je me faisais soigner. Un séjour post-cancer pour reprendre confiance en soi, avoir une vision plus large de la vie après un cancer en découvrant comment prendre soin de soi physiquement et psychologiquement. Rencontrer des personnes qui eux aussi ont traversé un cancer, pour parler, échanger et se sentir moins seule pour avancer et se reconstruire après un cancer. »
« Si j'ai accepté d'apporter mon témoignage sur ce que furent mon état psychologique et mes réactions face à l'annonce du cancer, c'est dans l'espoir d'apporter un éclairage positif pour celles et ceux qui doivent affronter cette terrible épreuve. Ce n'est que quelques mois après le début du difficile parcours de soins que j'ai compris que faire face à la brutalité de la découverte d'un cancer relève de la même violence que l'annonce du décès d'une personne aimée. C'est un travail de deuil qui se met en place avec ses différentes phases : - le choc : l'annonce d'un cancer est d'une violence inouïe, un grand trou noir s'ouvre sous nos pieds. - le déni : ce n'est pas vrai , il y a erreur sur la personne, c'est un cauchemar dont je vais me réveiller. - la révolte, la colère : pourquoi moi ? Il y a mille raisons pour se laisser aller à la colère : je n'étais pas une personne à risque, je prends soin de moi, je ne fume pas, je fais du sport ... Alors pourquoi moi ? - la dépression qui s'accompagne de la peur. Peur de mourir, peur de souffrir, peur de ne pas être capable de faire face. - l'acceptation : quand on a compris que la mort ne serait pas au bout du parcours de soins, que les douleurs physiques et psychologiques pouvaient être atténuées par un accompagnement adapté (acupuncture, homéopathie, naturopathie, yoga, relaxation, musique, marche), que certes, un an de notre vie voire plus allait être mis entre parenthèses, alors enfin on devient apaisé(e) et la confiance s'installe entre vous et l'équipe soignante. »
« L'accompagnement par la naturothérapie pendant la maladie et ses traitements est pour moi un complément essentiel, pour ne pas dire indispensable. Avec le naturopathe l'approche est globale, on n'est pas un malade mais une personne en souffrance, la rencontre avec le naturopathe permet d'aborder ses difficultés d'une autre manière, on ne traite pas uniquement un symptôme. Lors de ces rencontres je me suis sentie écoutée, j'ai trouvé une écoute attentive et surtout des réponses parfaitement adaptées à mes ressentis, je me suis sentie une personne et non plus une malade. Les bienfaits de ces rencontres et les conseils reçus ont été très utiles pour moi et le sont encore aujourd'hui. La naturopathie est pour moins un complément essentiel et complémentaire à tout autre forme de traitement et je saurais le conseiller autour de moi. »
