Dans l'article précédent, j'ai évoqué l'art thérapie comme pratique dans le cadre de l'accompagnement des personnes au cours de nos séjours post-cancer. Dans cet article je vais m'attarder à décrire l'intérêt de notre Association obe pour l'art-thérapie et notre choix d'inclure cet accompagnement lors de nos séjours (uniquement dans le format 5 jours).
L'art thérapie est une manière d'accompagner des personnes par l'intermédiaire d'un média. Le terme "média" est à comprendre ici comme un support, un intermédiaire, et peut être de nature très variée : le dessin, la peinture, le chant, l'art plastique, la photo, la musique, la danse… Il ne s'agit pas de faire de la personne accompagnée un/une "artiste", et il n'y a nul besoin d'être talentueux ou d'avoir déjà pratiqué cet art. L'objectif est tout autre ! Par l'intermédiaire de ce média, l'art-thérapeute accompagne les personnes à aborder des thématiques comme la confiance en soi, l'estime de soi, le vécu d'un événement traumatique…
Plusieurs de nos art-thérapeutes étant danse-thérapeute, je vais m'attarder sur cet exemple. Les danses-thérapeutes utilisent le corps comme média. Fortes de leurs expériences très riches au cours de leurs parcours artistiques, elles invitent à mobiliser le corps, avec ou sans musique, avec ou sans objet support (tissu, balle, corde…), en solo ou avec des partenaires. Nulle obligation jamais, avec les capacités du corps tel qu'il se présente au moment de l'atelier. Se reconnecter au corps participe à la construction de soi après la maladie, cela concoure à l'accueillir, à le (re)-découvrir et à l'accepter, lui qui a parfois été fort malmené par la maladie et / ou les soins.
Tout expérience d'art-thérapie, quelque soit le média, se passe des mots, et c'est là leur grande force ! A l'image d'une photo, d'un dessin ou d'une musique qui est plus complexe que n'importe quelle description.
L'art-thérapie est ainsi une approche qui permet à tous de s'exprimer, et elle nous parait très complémentaire aux autres ateliers proposés dans nos séjours.
