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Aujourd'hui, je vous invite à découvrir une autre valeur des praticiens d'obe : l'écoute.


Au sommaire :

Ecouter et être à l'écoute

Dans la recherche d'une définition, on peut trouver à la fin du IXème siècle que le verbe « écouter » signifie  : « prêter l'oreille à, accueillir favorablement ». 

Si l'écoute dépend de l'organe sensoriel qu'est l'oreille, une majorité de personnes sont donc en capacité d'écouter ; pour autant, je pense que nous avons tous des exemples de situations ou de contextes où l'une ou l'autre n'a pas été à l'écoute de l'autre.

Un exemple significatif est à prendre dans ces formules prêtes-à-dire qui relèvent des conventions sociales, telles que « bonjour », « au revoir », « comment ça va ? ». Je me suis amusé pendant un certain temps à saluer mes collègues de travail en leur disant « bonsoir » et j'ai fait le constat que rares sont ceux qui ont réagi, interpellés par cette incongruence, vraisemblablement ceux qui était alors en train d'écouter. 

Il existe également de multiples contextes où notre écoute est moindre, elle est dite « flottante », c'est le cas lorsque nous sommes perdus dans nos pensées, préoccupés, fatigués,... 

L'écoute comme valeur

La notion d'écoute en tant que valeur est un choix, celui d'une forme d'écoute pleinement investie par l'interlocuteur lorsqu'on s'adresse à lui. Une des conceptualisations de cette écoute est celle de l'écoute « active », notion que vous pouvez retrouver dans les articles sur la communication bienveillante (La notion d'écoute activePartie 1/2 et Partie 2/2).

Cette conceptualisation de l'« écoute active » est l’œuvre de Carl Rogers qui la place au cœur de la relation thérapeutique. Écouter l'Autre, c'est allez au-delà de ce qui est dit, c'est aller à la rencontre de sa carte ; c'est respecter sa carte en ce qu'elle a de différent de la mienne. C'est faire le choix d'être à l'écoute de ce qui est dit mais également de ce qui est montré. On comprend ainsi que si cette écoute a sa place dans la relation thérapeutique, elle l'a également dans toutes formes de relations : amicale, familiale, sociale ou encore professionnelle ; en fait,  à chaque fois qu'on souhaite une écoute et une relation de qualité

Je viens de décrire en quoi cette écoute est qualitative dans la relation à l'Autre, pour autant, il nous apparaît nécessaire d'être à l'écoute de soi en premier lieu.
Un exemple concret de cette écoute de soi m'est arrivé il y a peu. Je suis sujet à l’eczéma, une maladie qui s’exprime physiquement mais dont l'origine est d'ordre psychologique, liée notamment à du stress ou à des vécus émotionnels intenses. A ce titre, on appelle ce type de maladies des maladies psychosomatiques. Cela faisait un certain temps que je n'avais pas déclenché de crise, mais récemment, des plaques sont apparues sur ma peau. En prenant le temps d'être à l'écoute de moi, et donc attentif au message de mon corps, j'ai identifié que des événements professionnels en étaient à l'origine. En écoutant alors mes émotions, j'ai découvert  une colère plus intense que je ne pensais, et que celle-ci était préjudiciable au métier que j'exerce. J'ai alors pris le temps de résoudre cette problématique sur le lieu de mon travail par une demande à mon responsable afin d'élucider notre désaccord. 

A obe, nous portons cette valeur d'écoute sur ces deux aspects dont la finalité est la même : le mieux être, le bien-être. Être à l'écoute de Soi c'est permettre d'éviter de multiples écueils, c'est s’accueillir davantage. Être à l'écoute de l'Autre, c'est lui faire sentir cet accueil et peut-être lui permettre d'avancer sur son chemin.


En vous remerciant pour votre attention et en vous souhaitant une belle semaine.



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Rédacteur
Lucas DOLLINGER