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Qu'est-ce qu'un coaching en image peut apporter à qui l'entreprend ? A la lecture de l'article qui suit, vous allez être étonné, come moi j'ai pu l'être, des apports positifs de cet inhabituelle pratique. Isabelle


La crainte du regard des autres vient, dans la plupart des cas, des critiques acerbes que nous nous adressons à nous-même, fruits d'un passif douloureux et encombrant : le regard que nous avons subi de la part d'« Autres » peu bienveillants, inévitable dans une culture centrée sur le jugement, la dévalorisation et la focalisation sur le négatif. Et nous imaginons que les autres pensent de la même façon que nous, à tort.

Dans une vidéo diffusée par une célèbre marque de produits d'hygiène, des femmes sont invitées à se décrire elles-mêmes à une artiste qui les dessine, puis, une autre personne décrit ces mêmes femmes à la dessinatrice. On confronte ensuite les paires de portraits de chaque femme : la différence est étonnante et riche d'enseignements. Le regard posé sur soi-même manque cruellement de discernement, révélant le phénomène de distorsion cognitive à l'œuvre (c'est le « Je n'ai pas de poitrine », « Je suis trop petit », « Mes genoux sont moches »... que l'on entend si fréquemment dans la bouche de bon nombre d'entre nous). Tandis que le portrait issu de la description par la tierce personne s'avère bien plus objectif. Cette confrontation engendre une prise de conscience salvatrice : elle donne à voir qu'un autre regard est possible – valorisant, gratifiant, réconfortant. Un regard qui pousse à changer la perception que l'on a de soi-même et à améliorer l'image de soi. C'est un regard qui met sur la bonne voie.

L'expérience relatée dans la vidéo n'étant pas à la portée de nous toutes et tous, comment s'y prendre pour opérer ce changement favorable ? Pour commencer, en ne préjugeant pas de la façon dont les autres nous perçoivent, car nous ne le saurons jamais vraiment... Lorsqu'on prend conscience que ces mêmes autres appréhendent la réalité avec leurs propres filtres, on peut mieux accepter de vivre avec cette incertitude. On dédramatise l'image que les autres ont de nous-même.

Par ailleurs, cette transformation du regard sur nous-même peut passer par un travail sur l'habillement. Pour commencer, celui-ci met au jour notre rapport aux autres : des habits sans recherche vont convenir à qui souhaite passer inaperçu·e, une tenue originale pourra exprimer l'indépendance et le non-conformisme... Et aussi – et c'est le plus intéressant – notre habillement révèle notre rapport à nous-même : quelle liberté nous accordons-nous ? Ce qui va de pair avec : quels risques sommes-nous prêt·e·s à prendre en nous donnant à voir avec sincérité ? Prendre conscience que notre habillement révèle l'image que nous avons de nous-même permet de prendre du recul et de désamorcer les opérations d'auto-sabotage.

Comment utiliser l'habillement pour transformer l'image de soi ?

  • faire appel au regard d'un·e autre, objectif et bienveillant : c'est celui spécifiquement d'un·e coach en image
  • arrêter d'être dans le déni et s'engager dans un processus dont on est acteur ou actrice
  • cette transformation passe par le corps, et comme l'habillement est éminemment corporel puisqu'il est notre deuxième peau, il permet d'explorer et d'apprécier son corps, de cesser de le jauger ou de le juger
  • explorer ce formidable moyen d'expression qu'est l'habillement, élément culturel par excellence
  • ne pas attendre d'effets nécessairement spectaculaires quant à son apparence : certes, ce que l'on donne à voir aux autres se transforme mais c'est surtout l'énergie que l'on dégage qui donne une dimension nouvelle à son image

Ainsi, dans le travail sur l'image de soi, en passant par l'habillement, ça n'est pas tant son apparence que l'on cherche à transformer que le regard posé sur soi-même, et celui que les autres portent alors sur soi.


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Rédacteur
Claire NIVLET