"Suis-je bien habillé·e, ou non ? " Mais est-ce vraiment la question ??
Car avec cette question, je me soucie d'esthétique et de «bon goût» – pourquoi pas ? mais dans une optique d'alignement avec moi-même, ce qui compte, c'est de me reconnaître dans le miroir. Alors, voici la, ou plutôt les questions qu'il est bon de se poser : Suis-je dans la justesse avec moi-même ? Suis-je dans un rapport vrai avec les autre ? Pourquoi suis-je habillé·e ainsi ? Qu'est-ce que je montre de moi aux autres, et aussi à moi-même ?
Dans l'univers de l'habillement, les prises de position sont contrastées : certains pensent que le contexte et les autres importent peu - «j'existe indépendamment du regard d'autrui» d'autres, à l'extrême inverse, prennent la mode et ses tendances comme seule boussole – «je dois être «dans le coup» et je ne suis rien si je ne plais pas aux autres». Mais ignorer ce qui nous entoure est illusoire et nier l'existence des messages non verbaux est contre-productif. Il est tout aussi dommageable de se laisser écraser par le conformisme et vouloir plaire à tout prix aux autres au risque de se perdre, ou de se cacher.
Lorsqu'on parvient à dépasser ces positions radicales, l'habillement permet de s'exprimer librement et avec sincérité. Et, dans le «pire» des cas, il sert à endosser un rôle exigé par les circonstances tout en restant soi-même.
Et si l'on veut tout de même parler de bon goût, on pourrait dire que «ce serait plutôt de la curiosité, et une certaine justesse, qui demande de se connaître et de s'exprimer avec ce qu'on a. » * Le coaching par l'habillement permet de travailler à cette justesse et de parvenir à toujours plus de cohérence et de continuité.
*Dan Sablon, dans la revue L'Étiquette, n°1 automne-hiver 2018-2019